Parfois méconnu, le syndrome de Lyell touche pourtant 1 à 2 cas pour un million de personnes dont 120 Français, chaque année. C’est une infection dermatologique plutôt rare, mais se manifeste si brutalement que les sujets ne se rendent compte de sa gravité que quand tout le corps en soit atteint. Il est classé parmi les dermatites les plus graves, et les moins faciles à traiter.
Ce qu’est le syndrome de Lyell
Cette infection de la peau est si rare, c’est une pathologie qui survient suite à une allergie médicamenteuse. Une intolérance à une substance serait la cause de cette dermatite qui touche plus de 30% du corps. Selon sa dénomination, cette infection porte le nom du dermatologue écossais Alan Lyell. Les principales causes sont les médicaments à base de sulfamides et d’anti-inflammatoires non-stéroïdiens entre autres.
Se manifestant sous forme de kératinocytes, le syndrome touche en général les femmes qui sont plus susceptibles d’en être atteintes. C’est aussi le cas pour les personnes sidéennes qui seraient plus exposées à l’infection. Ce syndrome est désigné par le terme médical « nécrolyse épidermique toxique (NET) », mais les scientifiques veulent adopter la terminologie « SJSTEN ».
Quels sont les symptômes ?
Cette infection est une pathologie aigüe, déclenchée 5 à 10 jours après la prise du médicament responsable de l’allergie. La nécrolyse épidermique est la combinaison de deux termes significatifs : « nécrose » qui signifie s’infecter ou détériorer, et « détachement » puisque l’épiderme, la couche superficielle de la peau, forme des vésicules se détachant ensuite comme des pelures. L’infection se manifeste, à ses débuts, par une forte fièvre et l’apparition d’éruptions cutanées sur le visage et le haut du tronc. Il est alors moins évident de le diagnostiquer puisque ces symptômes pourraient être assimilés à d’autres infections.
Le signe le plus manifeste est ainsi le décollement de l’épiderme qui, au moindre contact, se décolle. Le derme suintant sera ainsi exposé. Certaines muqueuses, à savoir les muqueuses de la bouche, des yeux, celles des organes génitaux et de l’anus présentent également des lésions. Dans certains cas, quand l’effet allergique du médicament serait plus important, les organes du système respiratoires et du système digestif pourraient être également lésés.
Quels sont les préventions et les traitements ?
Le syndrome de Lyell est, en général, dû à l’intolérance de certains médicaments, dont la liste recense une dizaine. Il est alors plus prudent de ne pas pratiquer l’automédication et, en cas de doute, aviser les médecins sur l’appréhension à certaines substances. Dans le cas où les symptômes cités ci-dessus se manifestent, il est plus prudent de consulter un médecin qui jugerait si une hospitalisation immédiate serait nécessaire. Il est à noter qu’il pourrait y avoir des complications, entre autres des troubles cardiaques, une insuffisance rénale. Le patient pourrait être soumis à un coma artificiel quand la douleur devient insupportable. Les soins seront ainsi plus aisés et la réanimation du patient optimisé pour réduire le taux de létalité. Il faut savoir que l’âge avancé constitue un risque d’intolérance aux médicaments.